On invoque généralement le caractère insupportable d’un enfant pour justifier le placard (promesses / chantage / privations…).
Un minimum de bonne foi nous ferait admettre que le parent ne l’est pas moins ; ou plutôt les circonstances. Car le parent insupportable aura lui-même subi des conditions marâtres en son temps qui, non résolues, auront surchargé son carnet de route. Mais la bonne foi demande un niveau de conscience difficile à atteindre quand nous portons tous une boîte noire dont nous ignorons et l'existence et les modalités de fonctionnement. Parallèlement, il est à peu près établi que le moyen le plus efficace d'obtenir d'un enfant qu'il se comporte comme il faut est d'en faire autant à son égard. Est-ce comme-il-faut de menacer, promettre, sanctionner, récompenser, ou laisser faire ?
En attendant de définir scientifiquement qui de la poule ou de l’œuf a donné l’autre, à savoir si ce sont les fous qui font le pouvoir ou si c’est le pouvoir qui rend fou, on peut commencer par exclure le placard des mesures dites éducatives. Parions que cela réduirait de 95% au bas mot le risque de voir le noir / gris devenir pour un imaginaire naissant la seule texture qui lui soit familière. Qu’il recherchera toute sa vie parce que son cerveau ne voit pas les autres couleurs ou en est perturbé. A moins qu’il voie toute couleur en noir / gris.
Cette option simple réduirait d’autant les tentatives vaines d’extraction ultérieures comme l’E2C, les centres éducatifs renforcés, les psychothérapies à fragmentations, l’emprisonnement à récidives... Ainsi que le harassement des SOP (Serviteurs de l’Ordre Public) dont le zèle les fait haïr par leurs concitoyens alors qu’ils s’acharnent à tenter de les servir et les protéger.
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