Telles que les choses se passent, les boîtes noires -les encombrements cérébraux- se développent et se transfèrent de jeunes enfants bridés dans leur réactivité instinctive à adultes entravés...

Des adultes qui transmettent leurs entraves à leurs petits qui ruent par instinct. Une fois aux commandes, les mentalités ainsi façonnées adoptent une stratégie attribuée improprement à l'autruche : basculer le corps jusqu'à ce que la queue se place à la verticale, la tête allant se coincer entre les pattes dans une immobilité instable. La différence avec l’animal à plumes étant qu’un responsable qui enfouit sa tête ensevelit la société entière dans son placason. Son meuble-prison intérieur.

Parité augmentée oblige, les femmes de responsabilité sont des super hommes en stratégies de plantage-de-tête. Une pratique banalisée au point que les hangars pour individus sur-meublés débordent sur la voie publique. Mais comme le monde décidant tient sa tête à l'abri des solutions possibles, il en conclut qu’il n’y a pas de problèmes. Ainsi peut-il éviter de constater que des mutants pullulent et deviennent contagieux. Que certains se transforment en oiseaux de proie à l’adolescence pour donner ensuite naissance à des rongeurs à bosses ; ou l'inverse. Il ne voit pas que des bébés naissent avec des cornes en scies et des extrémités clignotantes. Que les cornes se ramifient, s'entrechoquent et s'emmêlent dans un espace qui se réduit avec chaque nouvelle fournée à un rythme qui s'emballe.

Amputés d’une mémoire d’espèce, convaincus de l'infaillibilté de leur camouflage et de la cécité collective, les gestionnaires de la chose publique n’ont pas conscience du caractère irréversible de leur condition première. Même en maillot de bain mini, ils s'ébrouent avec importance comme s'ils étaient couverts de plumes lustrées arc-en-ciel...

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