Extraits

Cette page liste les extraits disponibles à la consultation.

Vous pouvez les consulter à votre guise et, à l'avenir, pourrez y réagir.

Des hommes et des placards

On invoque généralement le caractère insupportable d’un enfant pour justifier le placard (promesses / sanctions / privations...). Un minimum de bonne foi nous ferait admettre que ...

Suite ...

x

Des hommes et des placards

[…] On invoque généralement le caractère insupportable d’un enfant pour justifier le placard (promesses / sanctions / privations...). Un minimum de bonne foi nous ferait admettre que le parent ne l’est pas moins ; ou plutôt les circonstances. Car le parent insupportable aura lui-même subi des conditions marâtres en son temps qui, non résolues, auront tracé son carnet de route. Mais la bonne foi demande un niveau de conscience difficile à atteindre quand nous portons tous une boîte noire dont nous ignorons et l'existence et les modalités de fonctionnement. Parallèlement, il est à peu près établi que le moyen le plus efficace d'obtenir d'un enfant qu'il se comporte comme il faut est d'en faire autant à son égard. Est-ce comme-il-faut de menacer, promettre, sanctionner, récompenser, ou laisser faire ?

En attendant de définir scientifiquement qui de la poule ou de l’œuf a donné l’autre, à savoir si ce sont les fous qui font le pouvoir ou si c’est le pouvoir qui rend fou, on peut commencer par exclure le placard des mesures dites éducatives. Parions que cela réduirait de 95% au bas mot le risque de voir le noir/gris devenir pour un imaginaire naissant la seule texture qui lui soit familière. Qu’il recherchera toute sa vie parce que son cerveau ne voit pas les autres couleurs ou en est perturbé. A moins qu’il voie toute couleur en noir/gris. Cette option simple réduirait d’autant les tentatives vaines d’extraction ultérieures comme l’E2C, les centres éducatifs renforcés, les psychothérapies à fragmentations, l’emprisonnement à récidives... Ainsi que le harassement des SOP (Serviteurs de l’Ordre Public) dont le zèle les fait haïr par leurs concitoyens alors qu’ils s’acharnent à tenter de les servir et les protéger.

EXT 1 / T 2 / 99

Des bruits et puis quoi ?

Un enfant de 6ème avait des traces sur le cou et sur le visage au retour d’un week-end. A l’enseignante qui s’en est inquiétée, l’enfant répond que c’est son père à cause d’un avertissement sur le bulletin.

Suite ...

x

Des bruits et puis quoi ?

Un enfant de 6ème avait des traces sur le cou et sur le visage au retour d’un week-end. A l’enseignante qui s’en est inquiétée, l’enfant répond que c’est son père à cause d’un avertissement sur le bulletin. L’enseignante tente d’alerter l’opinion des lieux mais chacun la renvoie vers quelqu'un d'autre. Elle retourne voir l'administration à la fin de la semaine ; elle est rappelée à l'ordre : elle n'a pas à s’occuper des affaires qui ne concernent pas sa matière. Le couperet.

Selon une rumeur persistante, les enfants sont expressément conviés à confier leurs difficultés à des personnes en qui ils ont confiance dans l’établissement. Une fois le discours énoncé, l’application de la rumeur devient l’affaire de qui ? Les élèves qui ont des problèmes1 sont pris dans un piège qui les coince entre des contradictions qui soulèvent une interrogation : que fait l’enfant à l'école ? Il est en situation d’apprentissage, de conditionnement, de gardiennage ? Quelle est la fonction d’un avertissement ? Qui est averti ? L'enfant ? Que peut-il contre ses difficultés ? Le parent ? Qu'attend-on de lui ? Qu'il obtienne de l'élève, son enfant, ce que toute une équipe pédagogique et administrative n’est pas capable d’obtenir ? Les choses se passent comme si les élèves étaient des accessoires pour une mécanique nommée École dont la seule fonction serait de ronronner. […]

EXT 2 / T 1 / 85

Eduquer ...

Combien de fois un (très) jeune enfant n’entend-il pas attention, tu vas tomber, te faire mal, abîmer ; ne cours pas…

Suite ...

x

Eduquer

Combien de fois un (très) jeune enfant n’entend-il pas attention, tu vas tomber, te faire mal, abîmer ; ne cours pas… Avant de parler, c’est le caractère alarmant des attitudes et du ton qui font réagir un jeune enfant. Si tant d’enfants n’accèdent pas à l’autonomie et 1Les autres, en s'en fiche volontiers pour l'instant. Recherchent la consolation, la récompense, une réponse à tout à un âge avancé, c’est parce qu’ils restent coincés dans notre inquiétude sécurisante. Paradoxalement, dans le même temps, ils sont libres de décider : c’est toi qui voit, fais comme tu sens… bien avant de pouvoir voir et sentir à notre façon.

Quand les yeux s’agrandissent ou deviennent fuyants, l’enfant ne triche pas : il n’est pas rassuré car il ne comprend pas et ne sais pas quoi faire. Il ne sait pas ce qu’est casser, oublier, perdre, préférer, plus facile/lourd…

« Regarde où tu mets les roues. Tu les accroches aux portes » Ce n’est pas lui qui les accroche mais les roues qui s’accrochent ! Quand il regarde derrière lui, ce sera regarde où tu vas (sinon tu vas …). La fonction parentale est devenue une course au sac sur un terrain vague par nuit obscure. Modernité…

EXT 3 / T 1 / 132

(Contrat.G)+(X.Contrat) > contrat[G+X]

Un enseignant du primaire qui fait copier à sa classe mixte Je suis attentif à… n’est pas au point avec la topographie humaine de sa classe. Ni par conséquent avec la Règle qu’il est censé transmettre.

Suite ...

x

(Contrat.G)+(X.Contrat) > contrat[G+X]

[…] Un enseignant du primaire qui fait copier à sa classe mixte Je suis attentif à… n’est pas au point avec la topographie humaine de sa classe. Ni par conséquent avec la Règle qu’il est censé transmettre. Ni avec la notion de règle. Un(e) élève qui copie le règlement au masculin sans (se) poser de questions sur la validité du genre employé a déjà intégré la non-valeur des mots, des genres, des consignent, de l’apprentissage... Pas besoin de pédagogie spécifique pour une telle performance.

Passage à apprendre par cœur : Je récite ma leçon cahier fermé. D’abord on peut réciter cahier ouvert et ouvrir le cahier quand besoin. Ensuite : faire réciter ce passage ne le fera pas obligatoirement appliquer ; les enfants ne sont pas des contenants. Enfin, apprend-on aux enfants à se brosser les dents en leur faisant répéter (les yeux fermés !) « Je me brosse les dents (de cette façon, à tel moment) » ? Associer réciter et cahier fermé nous informe qu’il y a récitation ; ânonnage. Une fois adulte et transmetteur de règles à son tour, on reproduit. Ce maître applique aux élèves le vernis dont il aura été enduit enfant. Ce qui était normal quand il était enfant ; et que l’occasion d’en prendre conscience ne s’est pas présentée […]

EXT 4 / T 1 / 64