Pourquoi un tel projet ?

Bien que dotés de ressources mentales, intellectuelles et perceptives qui nous rendent capables d’adapter nos conduites à notre besoin de sens/confort/sécurité, nous fonctionnons comme des aimants de même polarité : dans une rigidité défiante qui nous repousse les uns les autres.

A l’image de cet état ou en conséquence, notre langue d’usage ne sert plus à créer/véhiculer du sens. A un rythme accéléré, elle se défait de son sens comme un serpent de sa mue. Ce n’est plus une langue mais une proto-langue dont voici ci-dessous des bribes.

Bribes de proto-français

Museler l’expression indépendante au nom de la protection de la liberté d’expression ; invoquer une préférence nationale quand on organise une immigration clandestine massive ; étrangler l’instruction indépendant quand l’École produit un échec scolaire national ; sanctionner / menacer / faire du chantage pour bien éduquer.

Je propose de chercher la bonne direction vers la langue dans laquelle les polarités ont la possibilité de s’harmoniser pour communiquer.

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COMMUNIQUER

Pour communiquer, les animaux utilisent des moyens naturels avec des contenus essentiels. Les mêmes depuis toujours : des postures et des modulations de sons, de couleurs, d'odeurs. Les humains communiquent eux au moyen d'un langage complexe : des sons, des mots, des phrases, des parenthèses, des postures, des allusions, des intentions, des appréhensions … dont l’expression change depuis toujours.

Une chose ne change pas : le besoin de sens. Un sens commun qui rend possible un sentiment de sécurité entre les locuteurs.

Nous en sommes donc à (nous) parler comme le vent passe ; qui ne laisse de traces que quand il est violent. Avec un tel décalage entre la forme, le fond, le réel et le non-dit, nous nous exprimons comme nous respirons ou digérons ; comme les plantes et les animaux. Que nous ne sommes pas.

Or, c’est ce proto-langage qui est servi tel quel aux jeunes générations qui l’améliorent d’une génération à l’autre. Ce qui pourrait rendre compte des écueils infranchissables sur le chemin de l’apprentissage de la langue : les disparités phonétiques, lexicales, syntaxiques, orthographiques, grammaticales et pédagogiques sont ingérables pour une majorité.